Un désastre
sécuritaire
.
L’orpaillage illégal en Guyane, source de dégradation des écosystèmes et d’atteintes à la santé des habitants de Guyane nécessite une répression permanente et efficace. Afin de contenir les activités clandestines, l’État français a mis en place des opérations militaires dans le but de contrôler l’immigration illégale sur le territoire, enrayer le ravitaillement des sites clandestins et procéder à la saisie-destruction des chantiers illégaux et du matériel d’orpaillage. Cette politique répressive est encadrée par de nombreuses réglementations visant à sanctionner les orpailleurs et à interdire l’importation de mercure, produit chimique destiné au traitement du précieux métal.
En outre, les pays frontaliers du département de la Guyane française constituent des territoires déterminants dans le développement des exploitations aurifères illégales. La majorité des orpailleurs illégaux proviennent du Brésil, et le mercure, élément utilisé pour extraire l’or et interdit en France, arrive directement du Suriname. Les cours d’eau qui délimitent les frontières avec ces deux pays sont des axes de circulation capitaux et facilitent l’approvisionnement en produits nécessaires à l’extraction d’or. Face à ce trafic souterrain regroupant trois pays limitrophes, une coopération entre ces derniers s’est peu à peu dessinée.
Aujourd’hui, 500 soldats, 260 gendarmes et une dizaine d’inspecteurs de l’environnement sont mobilisés sur le terrain dans la lutte contre l’orpaillage illégal. Face à eux, on estime que 10 000 orpailleurs clandestins sont présents en Guyane, armés et équipés. Les mesures diplomatiques et répressives instaurées pour lutter contre l’orpaillage illégal en Guyane française ne se montrent pas suffisantes pour contenir ce fléau.

Photo : Progression en forêt guyanaise des militaires de l'opération Harpie, ©État major des armées

Photo : Survol de la forêt guyanaise par les militaires de l'opération Harpie, ©État major des armées
Chiffres-clés.
2008
[NAISSANCE DE L'OPÉRATION HARPIE]
En 2008, les militaires rejoignent les gendarmes des forces armées de Guyane (FAG) dans la lutte contre l'orpaillage illégal (LCOI). Depuis 2010 l’opération Harpie est permanente.
11
[PATROUILLES PAR JOUR]
Pour lutter contre l’orpaillage illégal, 11 patrouilles par jour sont menées sur les territoires guyanais, soit un ensemble d’une superficie de 83.524 km². Soit 1.323 patrouilles en 2018.
10k
[ORPAILLEURS ILLÉGAUX]
Aujourd’hui, 10.000 orpailleurs clandestins sont présents en Guyane, armés et équipés. Face à eux, 500 soldats, 260 gendarmes et une dizaine d’inspecteurs de l’environnement sont mobilisés.
5KG
[D'OR SAISIS]
En 2018, 5 kg d'or et 120 kg de mercure furent saisis sur un total de 765 sites clandestins découverts, sur une estimation de 10 tonnes d'or extraites et 15 tonnes de mercure déversés chaque année.
450HA
[D'ORPAILLAGE SUR LE PARC AMAZONIEN
DE GUYANE]
En 2018, le territoire protégé du Parc amazonien de Guyane, d'une superficie de 2 millions d'hectares, était illégalement occupé par 132 sites d'orpaillage, sur une surface de 450 hectares.
EN 2020,
QUELS LEVIERS
POUR
LA LUTTE ?
RÉPRESSION
ET DROIT PÉNAL DE L'ENVIRONNEMENT
Aux termes de l’article L.512-1 du code minier, le fait d’exploiter une mine sans autorisation d’exploitation préalable, de détenir du mercure, des corps de pompes et concasseurs ou encore de les transporter, est censé être puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans et d’une amende de 30 000 euros.
DROIT DES LOCAUX
À LA SÉCURITÉ
ET À LA SÛRETÉ
Aux termes de l'article L.111-1 du code de la sécurité intérieure, la sécurité est un droit fondamental et l’une des conditions de l’exercice des libertés individuelles et collectives. L’État a le devoir d’assurer la sécurité en veillant, sur l’ensemble du territoire de la République, à la défense des institutions et des intérêts nationaux, au respect des lois, au maintien de la paix et de l’ordre public, à la protection des personnes et des biens.
DIPLOMATIE ET
COOPÉRATION MILITAIRE INTERNATIONALE
Aux termes de l'article L. 111-2 du code de la sécurité intérieure, constituent des orientations permanentes de la politique de sécurité publique, l'extension à l'ensemble du territoire d'une police de proximité répondant aux attentes et aux besoins des personnes en matière de sécurité ainsi que le renforcement de la coopération internationale en matière de sécurité, à partir des engagements internationaux et européens auxquels la France a souscrit.
Notre demande.
" INTENSIFICATION DE LA LUTTE ARMÉE, REFONTE DU DISPOSITIF PÉNAL ET DIPLOMATIQUE EN VUE D'UNE PROTECTION IMMÉDIATE DES POPULATIONS ET DES TERRITOIRES GUYANAIS. "
Nos propositions.
En savoir plus.
Voir le rapport pour une grande loi Guyane, propositions pour accroître les moyens de lutte contre l'orpaillage illégal
