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UNOC : Paris s'engage pour les droits de l’Océan


Paris, le 4 juin 2025 — À quelques jours de l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan à Nice, une avancée politique majeure vient renforcer notre plaidoyer : la Ville de Paris s’engage officiellement aux côtés de l’association Wild Legal, Longitude 181 et les autres ONG membres de la coalition internationale ainsi que les 53.000 signataires de notre pétition pour demander la reconnaissance des droits de l’Océan dans la Déclaration politique qui sera adoptée à l'issu du sommet.


Dans un vœu adopté (voir ci-dessous) ce mercredi par le Conseil de Paris, la capitale française affirme une position ambitieuse et résolument tournée vers l’avenir : soutenir l’inscription du droit d'existence de l’Océan et de chaque être marin, et reconnaître la valeur intrinsèque des écosystèmes marins, au-delà de leur seule utilité pour les humains. 


Ce texte fort, voté à l’initiative de l’exécutif municipal, rappelle que l'Océan joue un rôle fondamental dans la régulation du climat, l’absorption du CO₂, la préservation de la biodiversité et la protection des côtes. Il dénonce la surpêche, la pollution plastique, le chalutage industriel et la disparition accélérée de la vie marine. En cohérence avec le traité sur la haute mer (BBNJ) et le cadre mondial pour la biodiversité, la Ville appelle l’État français à se montrer à la hauteur des enjeux.


L'association Wild Legal est fière de voir la Ville s'engager plus avant sur ce sujet essentiel et que nous portons ensemble depuis près d'un an maintenant, d'abord sur la Seine et maintenant sur l'Océan. Dans l'hémicycle du Conseil de Paris, la reconnaissance des droits de la nature a été défendue, en tant que révolution juridique et politique nécessaire, déjà en marche dans plusieurs pays. C'est pourquoi la Ville a rappelé son engagement en faveur d'une loi reconnaissant la  personnalité juridique et les droits fondamentaux de la Seine et des autres fleuves français – en particulier le droit d'exister, de couler librement et d’être protégés des pollutions. 


Marine Calmet, présidente de Wild Legal et Claire Nouvian, présidente de BLOOM, étaient mardi 3 juin invitée dans l'émission La Terre au Carré sur France Inter pour rappeler les menaces très concrètes qui pèsent sur la santé de l'Océan. Claire Nouvian a souligné que "seulement 3% des flottes de pêche (les bateaux de plus de 25 mètres) capturent la moitié des poissons, créant une immense injustice sociale et économique" au détriment des 97% de pêcheurs artisans. Marine Calmet a souligné que des solutions existent, et que "l'Équateur fait figure d'exemple en ayant interdit toute pêche industrielle dans les huit premiers milles marins, grâce à l'inscription des droits de la Nature dans sa constitution" protégeant ainsi du même coup les droits des écosystèmes marins mais aussi les droits des populations côtières qui dépendent de la pêche pour subvenir à leurs besoins.



Pour Wild Legal, ce vote marque un tournant : une grande métropole mondiale reconnaît que la justice écologique passe par un changement de paradigme et par les droits de la Nature. À quelques jours de l'ouverture de la Conférence de Nice, nous appelons le gouvernement français à entendre cet appel, à traduire ces engagements dans les négociations internationales, et à reconnaître, enfin, que l’Océan est un sujet de droit.


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