![[CP] Appel à candidature pour intégrer le programme de procès simulé Wild Legal](https://static.wixstatic.com/media/7a8cd0_adb39fbf39e54bb39592787baa347354~mv2.jpg/v1/fill/w_438,h_250,fp_0.50_0.50,q_30,blur_30,enc_avif,quality_auto/7a8cd0_adb39fbf39e54bb39592787baa347354~mv2.webp)
![[CP] Appel à candidature pour intégrer le programme de procès simulé Wild Legal](https://static.wixstatic.com/media/7a8cd0_adb39fbf39e54bb39592787baa347354~mv2.jpg/v1/fill/w_121,h_69,fp_0.50_0.50,q_90,enc_avif,quality_auto/7a8cd0_adb39fbf39e54bb39592787baa347354~mv2.webp)
23 juin2 min de lecture


Version Beta
Date de publication :
Novembre 2025.
Version
corrigée
Date de publication :
Janvier 2026.
Vous trouverez ici
l'énoncé du problème
du procès-simulé 2025-26.
Cet énoncé sera complété
par un bordereau de pièces
La septième saison du programme pédagogique de Wild Legal aura pour objectif d’incuber un recours contre les pratiques d'effarouchement des ours dans les Pyrénées.
La protection de la population d’ours relève de la responsabilité de l’Etat français, au regard notamment de la directive Habitats-Faune-Flore. Si actuellement, la population d’ours progresse, celle-ci est fragile en raison du taux de consanguinité (il n’y a qu’un très petit nombre d’individus fondateurs, qui se reproduisent entre eux).
Alors que de nouvelles jurisprudences émergent sur le territoire français par le biais du référé liberté pour le maintien des espèces sauvages dans leur habitat naturel, le programme Wild Legal propose d’étudier en pratique de nouvelles stratégies juridiques visant la reconnaissance des droits des ours dans une logique de cohabitation juste et sûre pour les populations humaines.
L’ours brun ne subsiste en France que dans les Pyrénées, où il a frôlé l’extinction au début des années 1990, avec à peine cinq individus. Grâce aux lâchers d’ours en provenance de Slovénie menés depuis les années 1990, la population compte aujourd’hui une centaine d’ours répartis sur deux zones : les Pyrénées centrales et occidentales. Mais derrière cette apparente reprise se cache une réalité inquiétante : la population reste fragile et génétiquement menacée, car issue de très peu de fondateurs. Sans nouveaux lâchers, la consanguinité augmente dangereusement, compromettant la survie à long terme de la population.
Malgré les engagements de l’État et les alertes scientifiques, aucun renforcement significatif n’a été entrepris depuis 2018. La question de la cohabitation avec l’ours est une question épineuse, soulevant notamment des réticences du monde agricole. Vivre avec l’ours, une menace ou un droit ? La question juridique est ouverte.
L’affaire de la protection des ours dans les Pyrénées met en lumière une évolution majeure du droit de l’environnement français, à la croisée des droits humains et des droits de la Nature. Depuis l’ordonnance du Conseil d’État du 18 octobre 2024, il est admis que le maintien des espèces sauvages dans leur habitat naturel et dans un état de conservation favorable constitue une liberté fondamentale, protégée par l’article 1er de la Charte de l’environnement. Cette avancée permet aux associations de protection de la nature de saisir le juge administratif en référé-liberté (article L.521-2 du Code de justice administrative) pour faire cesser, dans l’urgence, toute atteinte grave et manifestement illégale à ce droit.
À l’été 2025, le tribunal administratif de Toulouse a appliqué cette logique en annulant un arrêté préfectoral autorisant l’effarouchement des ours bruns. Le juge a estimé que cette mesure portait une atteinte grave et manifestement illégale au droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé, confirmant ainsi que la conservation des espèces fait partie intégrante de ce droit fondamental.
Le cadre jurisprudentiel étant de plus en plus solide, Wild Legal estime que la fondamentalisation du droit des espèces sauvages est une stratégie contentieuse à explorer pour renforcer le droit en vigueur.
Trois pistes juridiques sont explorées dans le cadre de ce procès simulé :
Relier les droits humains et les droits de la Nature, en montrant que la protection des espèces est une condition de réalisation du droit à un environnement sain.
Redéfinir la notion d’urgence exigée par le référé-liberté, en y intégrant la qualité de l’état de conservation des espèces : lorsqu’une population est menacée de disparition, l’urgence est par nature caractérisée.
Explorer les bases juridiques du devoir de cohabitation entre l’humain et l’ours à travers le principe de solidarité écologique prévu à l’article L 110- 1 6° du code de l’environnement.
Demain, le référé-liberté pourrait-il ainsi devenir un nouvel outil stratégique pour défendre les droits de la faune sauvage ? À l’avenir, il ne s’agirait plus seulement de protéger l’environnement comme cadre de vie humain, mais aussi de garantir aux espèces leur droit propre à exister et à évoluer dans un environnement équilibré. Cette lecture écocentrée de la Charte de l’environnement consacrerait une vision élargie du droit à un environnement sain, désormais indissociable du maintien des écosystèmes et des espèces qui les composent.
Tout en questionnant l’équilibre nécessaire entre la garantie des besoins fondamentaux humains et la préservation des intérêts des autres êtres vivants, les participant-es devront faire application à la fois du droit de l’environnement actuel et travailler à l’inclusion d’arguments de droit prospectif issu du mouvement des droits de la nature dans les motifs soulevés.
PARTIE A (REQUÊTE). Ci-après les requérants :
Pays de l’Ours Adet I Association
Année de création : 1991
Présentation : association pyrénéenne créée pour initier et promouvoir le retour de l’ours dans les Pyrénées. Ses missions sont la préservation et la valorisation du patrimoine naturel et culturel du territoire Pays de l’Ours ainsi que l’éducation de tous à l’environnement.
Site internet : https://paysdelours.com/fr
Ferus I Association
Année de création : 2003
Présentation : l’association s’est donné pour objectifs de favoriser la réussite du retour naturel du loup, le maintien et le renforcement des populations d’ours, et le retour et le développement des populations de lynx.
Site internet : https://www.ferus.fr/
PARTIE B (DÉFENSE). Ci-après les défendeurs :
Préfecture de l’Ariège
À compter du 1ᵉʳ janvier, les participant•es inscrit•es au procès-simulé recevront un premier faisceau de pièces nécessaires à l'initiation de leurs travaux. Cette liste n'a pas vocation à être exhaustive. et les participant•es pourront compléter cette première liasse de documents par une base documentaire complémentaire issue de leurs recherches si leurs travaux et/ou leurs choix d'argumentaires appellent à l'utilisation d'autres données.