Enquête publique sur le projet de méga entrepôt GREENDOCK, votre voix compte !
- Marine Calmet
- 4 nov.
- 3 min de lecture

GREENDOCK, c’est le projet d’entrepôt géant porté par l’entreprise Goodman, l’un des leaders mondiaux de l’immobilier logistique, et HAROPA, grand projet de port fluvio-maritime entre Le Havre et Paris.
S’il voit le jour, cet entrepôt mobiliserait plus de 2 500 véhicules/jour, dans une région où la pollution de l’air est déjà responsable d’un décès sur dix. En face du futur entrepôt : une zone Natura 2000, où nichent plusieurs espèces d’oiseaux protégées, qui pâtiraient jour et nuit de la pollution lumineuse et sonore. Un entrepôt de plus dans une banlieue déjà saturée d’infrastructures logistiques, subissant tous les dégâts écologiques et sociaux de projets destinés à servir la métropole.
L’enquête publique portant sur le projet a débuté le 15 octobre et devait prendre fin initialement le 15 novembre, mais face à l’afflux des avis, la procédure a été prolongée jusqu’au 28 novembre.
Le collectif des Gardien·nes de la Seine et Wild Legal se sont engagés dès 2024 aux côtés des Soulèvements de la Seine pour dénoncer les impacts de GREENDOCK.
Il est important de nous faire entendre ! À quelques mois des municipales, notre voix a de l’impact et pourrait bien convaincre les élu·es locaux de renoncer à ce projet coûteux et inutile.
Comment aider ?
Remplissez le formulaire de contribution rapidement et facilement grâce aux éléments préparés, dont vous pouvez librement vous inspirer :
En tant que Gardiennes et Gardiens de cet écosystème, c'est une occasion importante de faire valoir les droits de la Seine ! Pour cela, vous pouvez librement vous inspirer de l'avis rédigé et déposé par Wild Legal et de la Déclaration des droits de la Seine.
***
Avis de l’association Wild Legal sur le projet Greendock
L’association Wild Legal, engagée pour la reconnaissance et la défense des droits de la Nature en France, émet un avis défavorable au sujet du projet Greendock.
Ce projet constitue une menace grave pour l’intégrité écologique et paysagère du fleuve. Situé en vis-à-vis direct d’une zone Natura 2000, il priverait d’ensoleillement un espace naturel sensible et perturberait la faune qui y trouve refuge, notamment les cormorans et les martins-pêcheurs, en contradiction avec les principes de non-artificialisation des sols et de restauration écologique inscrits dans le droit français et européen.
La Seine n’est pas une simple voie d’acheminement pour les marchandises.
Elle est une communauté vivante, un écosystème nourricier dont la santé conditionne celle des 18 millions d’habitants de son bassin. Garantir ses droits fondamentaux – à exister, à s’écouler librement, à ne pas être polluée et à se régénérer – n’est pas une idée abstraite : c’est une exigence écologique et sociale. Le projet Greendock va à l’encontre de ces principes, en aggravant la pollution de l’air, la congestion urbaine et la déconnexion entre les habitants et leur fleuve.
Alors que les collectivités voisines développent des projets de promenades, de baignades et de restauration écologique, et que vient de se clore avant l’été une Convention citoyenne sur les droits de la Seine, Greendock tourne le dos à l’avenir du territoire. Le Port de Gennevilliers dispose déjà d’infrastructures adaptées au transport fluvial et ferroviaire : rien ne justifie de sacrifier les dernières berges naturelles à un modèle économique dépassé et à un développement priorisant les profits financiers en sacrifiant l’intérêt général et des générations futures.
Au nom des droits de la Seine et du droit de chacun·e à vivre dans un environnement sain protégé par l’article 1er de la Charte de l’environnement, Wild Legal appelle les porteurs à abandonner ce projet et à soutenir des aménagements respectueux du fleuve, de la biodiversité et des habitant-es.
Préserver la Seine, c’est préserver notre destin commun.
***
Pour rejoindre le groupe WhatsApp des Gardien-nes de la Seine
📲 Ou rejoindre le fil info des Soulèvements de la Seine
Commentaires